Après avoir vu son médecin, une femme se précipite chez elle, l'air égaré. «Chéri, lance-t-elle à son mari, le docteur vient de me dire qu'il ne me restait que douze heurs à vivre. Alors je voudrais que nous allions au lit et que nous nous aimions passionnement toute la nuit. Qu'en dos-tu, mon amour ? - C'est parfait pour toi, répond le mari. Toi, tu sais que tu n'auras pas à te lever demain matin. Mais moi ? »
|
Dans un parc, une femme s'assoit sur un banc, jette un coup d'oeil alentour, puis allonge les jambes sur le banc. Un clochard s'approche. « Bonjour, chérie ! Que dirais-tu d:une petite balade? - Comment osez-vous ? Je ne suis pas l'une de vos vulgaires conquêtes ! - Non ? Alors, que fais-tu dans mon lit ? » |
Jean parle à un ami de la psychanalyse qu'il vient d'achever : « Avant, j'avais l'impression d'être toujours indécis. - Et maintenant ? demande l'ami. - Je n'en suis plus aussi sûr. » |
Dans une charmante petite ville de montagne, en Savoie, officie un médecin fort compétent, sympathique et dévoué. Son voisin, excellent vétérinaire, est surtout réputé pour son humeur de bouledogue. Ce dernier tombe malade et appelle à contrecoeur le médecin. Comme les questions qu:il pose, pourtant aimablement, restent sans réponses, le médecin s'insurge : « Si vous ne me dites pas ou vous avez mal, il me sera difficile de trouver ce que vous avez. - Moi, je ne demande jamais rien à mes clients, riposte le vétérinaire. Il faut pourtant bien que je trouve. » En silence, le médecin poursuit l'examen de son patient, établit son ordonnance, puis s'en va sans mot dire. Le vétérinaire se hâte de lire la prescription et y découvre cette annotation : « Si pas d'amélioration dans trois jours, abattre ! »
|
Un paysan avare appela le médecin au chevet de sa femme. « Tout le monde dit que vous êtes grippe-sous. Comment puis-je être sûr de toucher mes honoraires ? demanda le médecin. - Que vous guérissiez ou que vous tuiez ma femme, vous aurez votre argent sans avoir besoin d'aller devant les tribunaux. » Mais la brave femme mourut, en dépit de tous les efforts du médecin. Ce dernier vint réclamer son dû. « Avez-vous guéri ma femme ? demanda l'homme. - Non, admit le médecin. - L'avez-vous tuée ? - Bien sûr que non ! - Alors, je vous dois rien. » |
Assis sur un banc, trois prêcheurs discutaient de la position la plus favorable pour prier. « À genoux, c'est le mieux, affirma le premier. - Pas du tout, répliqua le second, moi j'obtiens de bien meilleurs résultats en priant debout, les bras tendus vers le ciel. - Mais non, dit le troisième. La position la plus efficace, c'est couché par terre, le visage contre le sol. » Un ouvrier de la compagnie de téléphone qui travaillait à côté ne put s'empêcher d'intervenir. « Croyez-moi, mes amis, dit-il, je n'ai jamais si bien prié que le jour ou je me suis trouvé suspendu, la tête en bas, à un poteau de téléphone. »
|
Deux garçons qui revenaient des bois les poches pleines de noix s'arrêtèrent dans le cimetière pour partager leur butin. Pendant qu'ils faisaient les comptes : « Une pour toi, une pour moi ¢, deux noix roulèrent sous la grille du cimetière. Au même moment, un jeune homme qui passait par là entendit les deux garçons parler et, terrifié, prit ses jambes à son cou pour retourner au village. « Qu'est-ce qui se passe ? lui demanda un petit vieux qui était sur le pas de sa porte. - Le Diable et le Bon Dieu sont en train de se partager les âmes au cimetière ! répondit le jeune homme, hors d'haleine. - Qu'est-ce que c'est que cette histoire ! - Venez écouter, si vous ne me croyez pas. » Approchant du cimetière à pas de loup, ils entendirent en effet une voix qui disait : « Une pour moi, une pour toi. - Voilà, fit l'autre voix. Il ne reste plus que les deux qui sont derrière la grille. Prenons-en chacun une, on sera à égalité. » Le vieillard, dit-on, fut de retour au village avant le jeune homme !
|
Un nouveau curé venait d'être nommé, et la gouvernante le mettait au courant des réparations urgentes à faire au presbytère : « Votre toiture a besoin d'être refaite, la pression d'eau est très faible et votre chaudière ne marche pas. - Madame Kelly ! s'exclama le prêtre, voilà cinq ans que vous êtes ici, et moi, je n'y suis que depuis quelques heures ; pourquoi ne dites-vous pas « notre » toit et « notre » chaudière ? » Quelwues semaines plus tard, le prêtre recevait l'évêque et plusieurs de ses collègues, lorque Mme Kelly, paniquée, fit irruption dans le bureau en s'écriant : « Mon père, mon père ! Il y a une souris dans notre chambre, sous notre lit ! » |
|