BLaGueS 4

 

  Après avoir vu son médecin, une
femme se précipite chez elle, l'air égaré.
   «Chéri, lance-t-elle à son mari, le
docteur vient de me dire qu'il ne me
restait que douze heurs à vivre. Alors je
voudrais que nous allions au lit et que
nous nous aimions passionnement toute
la nuit. Qu'en dos-tu, mon amour ?
  - C'est parfait pour toi, répond le
mari. Toi, tu sais que tu n'auras pas à te
lever demain matin. Mais moi ? »
Dans un parc, une femme s'assoit sur
un banc, jette un coup d'oeil alentour,
puis allonge les jambes sur le banc. Un
clochard s'approche.
  « Bonjour, chérie ! Que dirais-tu d:une
petite balade?
  - Comment osez-vous ? Je ne suis pas
l'une de vos vulgaires conquêtes !
  - Non ? Alors, que fais-tu dans mon lit ? »
Jean parle à un ami de la psychanalyse
qu'il vient d'achever :
  « Avant, j'avais l'impression d'être
toujours indécis.
  - Et maintenant ? demande l'ami.
  - Je n'en suis plus aussi sûr. »
Dans une charmante petite ville de
montagne, en Savoie, officie un médecin
fort compétent, sympathique et dévoué.
Son voisin, excellent vétérinaire, est
surtout réputé pour son humeur de
bouledogue. Ce dernier tombe malade
et appelle à contrecoeur le médecin.
  Comme les questions qu:il pose,
pourtant aimablement, restent sans
réponses, le médecin s'insurge :
  « Si vous ne me dites pas ou vous avez
mal, il me sera difficile de trouver ce que
vous avez.
  - Moi, je ne demande jamais rien à
mes clients, riposte le vétérinaire. Il faut
pourtant bien que je trouve. »
  En silence, le médecin poursuit
l'examen de son patient, établit son
ordonnance, puis s'en va sans mot dire.
  Le vétérinaire se hâte de lire la
prescription et y découvre cette
annotation : « Si pas d'amélioration dans
trois jours, abattre ! »
Un paysan avare appela le médecin au
chevet de sa femme.
  « Tout le monde dit que vous êtes
grippe-sous. Comment puis-je être sûr de
toucher mes honoraires ? demanda le
médecin.
  - Que vous guérissiez ou que vous
tuiez ma femme, vous aurez votre argent
sans avoir besoin d'aller devant les
tribunaux. »
  Mais la brave femme mourut, en dépit
de tous les efforts du médecin. Ce dernier
vint réclamer son dû.
  « Avez-vous guéri ma femme ?
demanda l'homme.
  - Non, admit le médecin.
  - L'avez-vous tuée ?
  - Bien sûr que non !
  - Alors, je vous dois rien. »
Assis sur un banc, trois prêcheurs
discutaient de la position la plus
favorable pour prier.
  « À genoux, c'est le mieux, affirma le
premier.
  - Pas du tout, répliqua le second, moi
j'obtiens de bien meilleurs résultats en
priant debout, les bras tendus vers le ciel.
  - Mais non, dit le troisième. La
position la plus efficace, c'est couché par
terre, le visage contre le sol. »
  Un ouvrier de la compagnie de
téléphone qui travaillait à côté ne put
s'empêcher d'intervenir. « Croyez-moi,
mes amis, dit-il, je n'ai jamais si bien prié
que le jour ou je me suis trouvé
suspendu, la tête en bas, à un poteau de téléphone. »
Deux garçons qui revenaient des bois
les poches pleines de noix s'arrêtèrent
dans le cimetière pour partager leur
butin. Pendant qu'ils faisaient les
comptes : « Une pour toi, une pour moi ¢,
deux noix roulèrent sous la grille du
cimetière. Au même moment, un jeune
homme qui passait par là entendit les
deux garçons parler et, terrifié, prit ses
jambes à son cou pour retourner au
village.
  « Qu'est-ce qui se passe ? lui demanda
un petit vieux qui était sur le pas de sa
porte.
  - Le Diable et le Bon Dieu sont en train
de se partager les âmes au cimetière !
répondit le jeune homme, hors d'haleine.
  - Qu'est-ce que c'est que cette histoire !
  - Venez écouter, si vous ne me croyez
pas. »
  Approchant du cimetière à pas de
loup, ils entendirent en effet une voix
qui disait :
  « Une pour moi, une pour toi.
  - Voilà, fit l'autre voix. Il ne reste plus
que les deux qui sont derrière la grille.
Prenons-en chacun une, on sera à égalité. »
  Le vieillard, dit-on, fut de retour au
village avant le jeune homme !
Un nouveau curé venait d'être nommé,
et la gouvernante le mettait au courant
des réparations urgentes à faire au
presbytère :
  « Votre toiture a besoin d'être refaite, la
pression d'eau est très faible et votre
chaudière ne marche pas.
  - Madame Kelly ! s'exclama le prêtre,
voilà cinq ans que vous êtes ici, et moi,
je n'y suis que depuis quelques heures ;
pourquoi ne dites-vous pas « notre » toit
et « notre » chaudière ? »
  Quelwues semaines plus tard, le prêtre
recevait l'évêque et plusieurs de ses
collègues, lorque Mme Kelly, paniquée,
fit irruption dans le bureau en s'écriant :
  « Mon père, mon père ! Il y a une souris
dans notre chambre, sous notre lit ! »

 

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